Dans le cadre d’un investissement locatif, le propriétaire du bien en question doit choisir un statut juridique. Cette obligation s’impose pour une location meublée ou non. Mais ces deux spécificités se révèlent sensiblement différentes. Quel est le statut recommandé lorsqu’on souhaite se lancer dans la location meublée ? Découvrez nos informations pour vous aider à faire votre choix.
Régime réel et micro : des critères pour orienter son choix
À titre non professionnel, la location meublée est néanmoins considérée comme un revenu commercial. La loi exige de choisir un statut pour encadrer la perception des loyers. Plusieurs critères sont à prendre en compte par rapport à son projet et aux particularités de son bien immobilier :
- L’amortissement : dans le cadre du régime réel, il est intégré à la base imposable, ce qui permet de la diminuer.
- Le type de bail : une location saisonnière ou à l’année n’implique pas les mêmes obligations et avantages. Le taux d’abattement forfaitaire varie également s’il s’agit d’une résidence principale ou secondaire.
- Les dépenses à prévoir pour la mise en location : cette catégorie comprend la taxe foncière, les charges d’entretien, les intérêts sur emprunt et, éventuellement, les frais de copropriété.
Que l’on se situe dans le régime réel ou micro, l’impôt d’une location meublée diffère sensiblement. En prenant en compte la dernière catégorie évoquée, les charges sont déductibles pour le régime du réel et pas pour le micro.
Protéger son investissement avec l’EURL
En ce qui concerne le statut en lui-même, il est possible de se tourner vers l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée). Cette forme juridique convient à la perception de revenus commerciaux. Elle se distingue par la présence d’un unique gérant dont la responsabilité est limitée selon son apport au capital. Autrement dit, les créanciers (privés ou publics) ne peuvent pas puiser dans son patrimoine personnel pour résorber des dettes éventuelles. Cela permet donc de bénéficier d’une protection légale pour son investissement locatif.
Des alternatives pour trouver un statut adapté
Si l’on veut s’associer, le statut de SARL permet de profiter des mêmes avantages fiscaux, mais avec des responsabilités partagées. Il est également possible de se tourner vers le statut de LMNP (ou Loueur Meublé Non Professionnel). Les formalités administratives sont allégées et l’imposition autorise l’adoption d’un régime réel ou forfaitaire. Tout dépend si l’on souhaite déduire ses charges ou non. Pour plus de précisions sur ce dernier statut, notamment d’un point de vue fiscal, il est conseillé de se renseigner auprès d’un comptable LMNP ou de tout autre expert en matière d’investissement immobilier.